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En
mars 2003, je reçois un courriel d'un certain Jacques
Beaufort (*ph.253) qui a trouvé
mon adresse courriel sur le site des anciens des Pères
Jésuites et me demande si je suis bien André Bonsang
(*ph.252)
qu'il a connu au collège.
Oui,
oui, c'est bien moi ! Échanges de souvenirs, de rappels,
de photos.. et de ce qu'on a fait depuis qu'on s'est quittés..
en juillet 55. Ça fait du chemin, ça ! (Comme j'ai
quitté Bukavu après ma poésie et que Jacques
n'a pas non plus fait sa première scientifique au collège,
nous ne sommes inscrits ni l'un ni l'autre dans les sacro-saintes
annales collégiales. Cela nous morfondit toute notre vie,
mais que voulez-vous que la bonne y fasse ?) |
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Attention
: au collège, on n'était pas particulièrement
des copains, lui et moi. On se connaissait évidemment.
Nous avions à un an près le même âge,
on fréquentait les mêmes "potes" et les
mêmes "curés", forcément, mais
nous avions chacun notre cercle d'amis. Lui, les Boets, Sutor,
Kiréev, Goossens ou Van den Plas... moi les Jaumin, Noël,
Forro, les frères Michel et Jean-Marie André ou
encore Nick, Tommy et Jackie Carpentier. (1)
Or
voilà que par le miracle d'Internet, j'apprends que non
seulement Jacques est liégeois, comme moi, mais qu'il
connaît bien le quartier d'Outre-Meuse où j'ai vécu
huit ans après le collège et avant le Québec,
où j'ai été chef scout, d'où j'allais
à pieds à l'univ. Mais il m'annonce qu'en plus
il est né, m'écrit-il ... "dans une petite
rue que tu ne connais peut-être pas, la rue Saint Julien."
Et là, je tombe des nues ! Alors là ! imaginez
: Non seulement on se retrouve, lui en Europe et moi en Amérique
après presque 48 ans, mais en plus il est né dans
la même petite rue à quatre ou cinq maisons de celle
où j'ai habité avec mes parents après mon
séjour à Bukavu! Ça c'est fort, c'est même
beau et fort et ça a plein de bon sens, comme on dit au
Québec, bon sang ! On y a vu là comme un signe
du destin: je venais de perdre mon frère Christian, je
retrouvais là un grand ami. |
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